Histoire

On suppose différentes origines à la guitare. Elle daterait de la fin du moyen âge espagnol, apparue sous le nom de vihuela. A moins qu’elle soit l’évolution d’un instrument beaucoup plus ancien dont les origines remontent à la plus haute Antiquité (le mot guitare pourrait provenir du mot perse kitar). La forme et les dimensions ont évolué au cours des siècles. De la guitare renaissance, baroque puis romantique jusqu’à la guitare classique moderne créée par Antonio Torres, grand luthier espagnol du XIXe siècle, qui devint le standard.

Mais nous devons la guitare folk telle que nous la connais­sons aujourd’hui à Chris­tian Frede­rick Martin (1796–1867). Un immigré allemand parti aux Etats-unis. Quelques décen­nies plus tard, pour répondre à diffé­rents besoins, les marques ont déve­loppé plusieurs formats et plusieurs types de guitares folk.

La Dreadnought (solide comme un cuirassé) est le format de guitare folk le plus répandu. Il fût inventé par Martin pendant la grande guerre en 1916 d’où le nom de “cuirassé“. Plus tard, en 1931, Martin sort les D1 et D2 respec­ti­ve­ment construites en Acajou et en Palis­sandre, avec table en épicéa. Le format Deadnought est devenu très rapi­de­ment la guitare stan­dard de la musique folk. C’est le format le plus copié et le plus repro­duit depuis son inven­tion. 

Le format jumbo regroupe des instru­ments de taille plus impor­tante que celle de la Dread­nought. Gibson crée en 1931 le premier proto­type de guitare jumbo.
Ce format plus impo­sant que celui de la Dread­nought assure une bonne projec­tion et un peu moins de basses. Ce qui le rend idéal pour les ryth­miques. Le gaba­rit des guitares Jumbo est certes très impo­sant mais ses éclisses très pronon­cées lui confèrent un bon confort de jeu. Notons que le format mini-jumbo (une jumbo dont la caisse est réduite) est devenu très en vogue du fait du meilleur confort qu’il procure.

Les petits formats sont bien souvent issus de ce qui se fabriquait courant 19ème et au début du 20ème siècle. À l’époque, la guitare était un instru­ment quasi exclu­si­ve­ment réservé aux femmes.

Les instru­ments étaient donc construits en consé­quence et offraient des gaba­rits assez réduits. On peut noter les formats “0“, “00“, “000“ (appel­la­tions utili­sées par Martin, par ordre de taille de caisse) ou encore “Grand Concert“ ou “Grand Audi­to­rium“.

Ces guitares très confor­tables sont en géné­ral très équi­li­brées en terme de sono­ri­tés. Mais elles offrent moins de puis­sance que les Jumbo ou Dread­nought pour un jeu ryth­mique du fait des plus faibles volumes de réso­nance. L’en­semble de ces “petits“ formats est à consi­dé­rer sérieu­se­ment pour le picking (que ce soit pour du blues, du ragtime, du folk).

On peut égale­ment évoquer ici les guitares dites “de voyage“. Elles connaissent un très grand succès de nos jours grâce à Vianney et Ed Sheran. Mais ces gabarits sont limitées en termes de jeu, de confort et de projection sonore.

Les manches de guitares acous­tiques sont souvent bapti­sés “12 cases“ ou “14 cases“. Il s’agit du nombre de cases hors de la caisse ou à la jonction du corps et du manche. La guitare clas­sique n’a que 12 cases hors du manche. La plupart des guitares folk en ont 14 (mais pas toujours…) et utilisent principalement le barrage en X inventé par Martin.